Fellow

Aminata Diallo

Fondatrice

Elle adore ce qu'elle fait !

Elle est une pionnière dans les services de suivi et de prévention des grossesses précoces à ouest du Burkina Faso. Encourageant les jeunes filles enceintes à rester à l’école, malgré des traditions culturelles ancrées qui les privent de leurs chances d’éducation, Grâce au travail réalisé, elle convainct les leaders des écoles, des villages et les communautées à abandonner leurs préjugés afin d' offrir aux jeunes filles l’accès au tutorat, aux services de santé et à des opportunités d’emploi.

La nouvelle idée:
Aminata a créé un réseau de soutien qui propose des services d’aide et de prévention aux grossesses involontaires et s’assure que ces jeunes filles puissent poursuivre leur éducation. Dans un environnement qui ne tolère pas les relations sexuelles hors-mariage, sans éducation sexuelle formelle et où le harcèlement sexuel, le viol et la violence ne sont pas dénoncés, les jeunes filles sont souvent poussées à quitter l’école une fois enceintes.Alors que certaines organisations en Afrique de l’Ouest font appel à des prestataires de services pour faire face à ce problème, Aminata est la première à engager la responsabilité de la communauté vis-à-vis des jeunes filles enceintes en rassemblant des personnes de tous les secteurs autour de son travail.

Le Problème:
Le système éducatif est au centre du problème d’abandon des jeunes filles enceintes. L’éducation sexuelle formelle n’existe pas ; elle est remplacée par un cours de biologie sur l’anatomie humaine, à la fin de l’école moyenne. Les discussions sur le sexe ou des sujets similaires ne sont pas autorisées dans l’espace d’apprentissage du primaire, et ne sont pas habituelles non plus avec les professeurs ou d’autres étudiants proches. Sans information disponible ou de confident, les jeunes filles courent le risque particulier de subir la violence sexuelle et/ou des rapports sexuels non protégés. Une fois enceintes, elles sont forcées de quitter l’école sans pouvoir y retourner et généralement abandonnées au chômage et à la pauvreté.

La Stratégie:
Aminata concentre son travail dans deux domaines: premièrement, offrir une assistance aux jeunes filles avant, pendant et après la grossesse, afin qu’elles puissent rester à l’école, et deuxièmement, créer des opportunités d’emploi pour les jeunes filles et simultanément, une source de profit pour soutenir l’initiative. Les groupes de parole sont la voie principale pour atteindre les jeunes filles ; ils ont été mis en place à la fois au niveau des écoles et des villages. Véritables espaces sociaux pour les jeunes filles, les animateurs de ces groupes de parole proposent des discussions sur les thèmes du tabou sexuel et de la santé sexuelle et reproductive.
L’environnement amical et informel ne prétend par traiter le cas particulier d’une fille, mais plutôt introduire ces sujets sans jugement et donc sans menace. Cela encourage les filles se trouvant dans ces situations délicates à se confier discrètement auprès de membres de la communauté identifiés, qui peuvent leur fournir les services de soutien appropriés. Pendant ces sessions, des “tickets” sont aussi distribués aux filles, qui peuvent être échangés contre des services gratuits et confidentiels de santé sexuelle et reproductive, auprès de cliniques locales, allant des tests des IST, à la prévention des grossesses ou aux soins pré et post-nataux.
Maïa a été officiellement créée en 1998. Ses services de soutien ont gagné une grande popularité parmi l’administration du gouvernement, le système éducatif et les leaders des villages, grâce à son adaptation à la culture et son succès à résoudre les problèmes à plusieurs niveaux. Les services de Maïa se développent dans l’ensemble du sud-ouest du Burkina Faso. Leur développement à une échelle régionale plus étendue et nationale est assuré pour les prochaines années.